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Réformes électorales : LAMUKA prête pour un débat hors cadre institutionnel


Kinshasa, 20 mars 2021, La coalition Lamuka, dirigée par Martin Fayulu et Adophe Muzito, a déclaré sa disponibilité à se mettre autour d’une même table avec les différentes forces politiques du pays, en dehors du cadre institutionnel afin de trouver un consensus sur les reformes électorales.

Au cours d’une conférence organisée en l’attention des étudiants, les deux leaders de l’aile dure de Lamuka ont abordé ce sujet sous la problématique des réformes institutionnelles sur la loi portant organisation et fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante.

Le Premier ministre honoraire, Muzito a indiqué qu’avec la configuration actuelle au Parlement, composée de certains députés, dit-il, nommés. Pour lui, il ne serait pas responsable d’engager une telle discussion d’autant plus qu’ils ne sont pas l’émanation de la population, du reste, illégitimes.

Ce faisant, il recommande à toutes parties prenantes au processus électoral d se mettre autour de la table afin de discuter des propositions des uns et des autres.


Pour cela, il invite la population à soutenir leur proposition et de s’en approprier. En même temps, il estime que si le schéma souhaité n’est pas rencontré, il appelle le peuple à se prendre en charge.

Le président en exercice de la coaliton Lamuka, Martin Fayulu a, de son côté, fait savoir que la balle reste toujours entre les mains de la population qui est souveraine.

‘’Vous m’aviez demandé les armes, vous êtes vous-mêmes les armes. Nous avons le pouvoir, le pouvoir, c’est vous. Les gens se trompent. Je dis à tout celui qui va intervenir dans ce processus qu’il soit responsable’’, a-t-il déclaré.

Quant à la question du recensement, il estime que le temps ne s’y prête pas. Selon lui, cette opération va nécessiter énormément de fonds, mais aussi la formation des exécutants.

‘’Ça se fait avec des personnes qualifiées. Il faut former des gens. Ça va coûter combien, plus d’un milliard, Recenser qui ? A Uvira, Minembwe et dans d’autres coins du pays, on ne veut pas entendre parler de ce recensement’’, déclaré Martin Fayulu.

Il écarte toute hypothèse d’un possible glissement et ne jure que par la tenue d’élections en 2023.

Martin Fayulu indique que le pays n’a pas encore d’institutions légitimes et, pour lui, l’enrôlement reste, à ce stade, la voie pour l’organisation des élections futures.


Cedric BEYA / depeche.cd

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