Les élections constituent les principaux piliers des démocraties et moyen de légitimation des institutions de gouvernance généralement acceptées.
De ce fait, l’aménagement d’un cadre juridique adéquat ainsi que la meilleure gestion du processus électoral paraissent des véritables préalables au rehaussement de la crédibilité du processus, l’acceptation des élections, la réduction des violents conflits contribuant in fine à la consolidation de la démocratie au sein d’un Etat.
Les trois précédents cycles éléctoraux organisés en République Démocratique du Congo s'étaient caractérisés par des irrégularités flagrantes.
La crédibilité et la sincérité des résultats des élections font souvent objet des diverses contestations à cause de certaines irrégularités frisant la gestion du processus électoral. Entre autres, l’irrespect partiel du cadre juridique y afférent par la commission électorale, non affichage des résultats dans les centres de compilation, l’annonce des résultats bruts sans traçabilité, la gestion irrationnelle du contentieux électoral par les instances judiciaires compétentes.
Des rapports post-électoraux des groupes d’observateurs nationaux ont stigmatisé cela et ont formulé des recommandations en vue des réformes pour le rétablissement de l’intégrité du processus électoral dans les scrutins à venir. Nous l'avons également souligné en mars de l'an passé dans notre travail sur la reforme de la CENI.
Ainisi, nous pensons que le quatrième cycle doit se démarquer des précédents afin d'établir un nouvel ordre politique, économique, et social en mettant fin à la crise de légitimité institutionnelle tant décriée dans certaines institutions de la République.
La matérialisation de ce qui précède suppose la réunion d'un certain nombre des préalables liés notamment à l'identification et recensement de la population, à là formation sérieuse des agents électoraux et à la mobilisation des fonds nécessaires devant permettre l'organisation de ces éléctions.
En effet, il est important de souligner que l'idenfication et le recensement de la population sont capitales et indispensables car permettant de savoir qui est congolais et qui ne l'est pas.
Ceux qui dirigent doivent être choisis par les véritables citoyens du pays car c'est en leur nom et pour leur compte que les gouvernants exercent leur impérium afin de satisfaire leurs désidératas.
Concernant la formation des agents électoraux, précisément ceux chargés de la surveillance des certaines opérations électorales lors du déroulement des scrutins, nous pensons qu'au-delà du critère probité dans le recrutement, une initiation sérieuse doit être entreprise quant à ce afin d'éviter les failles du passé.
Il est certes vrai que la mobilisation des recettes doit en principe se faire avant l'expiration du mandat du président en exercice afin d'organiser les élections en toute quiétude. Cependant cela s'avère très difficile au regard de la situation que traverse le pays, l'Etat de siège décrété à l'est du pays ainsi que la crise écomique liée à la covid-19 qui du reste a engendré une récession des activités écomiques.
En ce qui est de cet Etat de siège, l'Etat est appelé à mobiliser les recettes suffisantes pour l'éradication des atrocités qui se constatent dans cette partie du pays.
En sus, il faudra penser au vote des congolais de la diaspora en mettant les moyens financiers nécessaires devant leur permettre de voter. Il faudra penser au vote des personnes à mobilité réduite en instituant le mécanisme de vote par procuration. Il faudra aussi aménager des infrastructures routières nécessaires de nature à permettre le déplacement en toute quiétude, de tout matériel ayant trait à l'organisation des élections sur le territoire national.
Il est enfin important de souligner qu'à l'avenir, une commission spéciale doit être instituée. Cette commission devra comporter certains parlementaires, certains membres de la CENI ainsi que ceux du gouvernement à travers le ministère de l'intérieur. Cette dernière aura pour but d'étudier la faisabilité ou la possibilité d'organiser les élections au regard de toutes les circonstances et établir un rapport.
C'est sur base de ce rapport que la CENI, en concertation avec ses pairs, c'est-à-dire les autres membres de cette commission, qu'il sera tranché s'il y a opportunité ou inopportunité d'organiser les élections au regard des contraintes circonstancielles, matérielles et financières. D'autant plus qu'on ne peut organiser les élections juste parce qu'il faut les organiser ou par simple coutume.
L'organisation des véritables élections est donc tributaire de la réunion de tout ces éléments nécessaires de nature à garantir crédibilité, transparence ou fiabilité. Les textes prévoient certes un délai pour l'organisation des élections, mais des circonstances exceptionnelles peuvent se présenter, et les pouvoirs publics seront par ricochet astreints à y obtempérer.
En sommes, nous ne voulons des choses faites à la hâte. Nous voulons des véritables élections démocratiques, transparentes, crédibles et apaisées. Et au regard du timing qui reste et tout ce qui doit être réalisé, un report des élections s'impose.
BINYINGELA TSHILOLO William
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Manque de d’éthique et de transparence la République démocratique du Congo est entrain de tiré sa ficelle vers le bas
voilà les idées fard pour une bonne réussite électorales
tous mes mot de soutien pour cet écrivain démocrate et libérale à la fois