Christophe Mboso, un partisan du président Félix Tshisekedi, a été élu à la tête de l'Assemblée nationale. Il était jusqu'ici président du bureau provisoire. Le poste de premier vice-président revient à Jean-Marc Kabund.
Christophe Mboso était l’unique candidat à la présidence de l'Assemblée nationale. Il a été élu à la tête de l'Assemblée nationale par 389 voix, quand l’Union sacrée revendique 391 députés.
À 78 ans, Christophe Mboso est le doyen d’âge de l’Assemblée nationale. Il a porté pour la première fois l’écharpe de député en 1977, il a été plusieurs fois ministres sous le Maréchal Mobutu, sénateur pendant la transition et à nouveau député sous Joseph Kabila.
Avant la chute du bureau de sa prédécesseure Jeanine Mabunda, il était président d’un des groupes parlementaires du FCC, ATEC. Bombardé à la tête du bureau provisoire de l’Assemblée, il a très vite été accusé par le FCC de faire le jeu de Félix Tshisekedi, puis d’être juge et parti quand il devient le candidat de l’Union Sacrée et organise l’élection. Christophe Mboso s'est défendu en demandant en séance une transparence accrue à chaque étape du processus.
Une revanche pour Kabund
Pour son premier vice-président, Jean-Marc Kabund, c’est une revanche. Le président intérimaire de l’UDPS avait été chassé de ce poste en mai 2020 par une motion portée par le FCC et l’opposition. 289 députés ont voté pour. Il était très décrié. Moins d’un an après, il est réélu avec 365 suffrages.
Agé de moins de quarante ans, c’est un combattant, un militant de l’UDPS qui a franchi tous les échelons. Mi-Novembre, Jean-Marc Kabund avait marché avec les partisans de l’Union sacrée autour de l’Assemblée. A l’époque, ses adversaires du FCC se moquaient encore de l’initiative. Sera-t-il le vrai patron de l’Assemblée ? C’est ce qu’espèrent ou redoutent, c’est selon, ses collègues du Parlement.
Sonia Rolley / RFI
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