Une quinzaine de membres de l’ANC, le parti au pouvoir en Afrique du Sud, ont été arrêtés vendredi dans une affaire de corruption et de blanchiment de fonds au moment des funérailles de l’ancien président Nelson Mandela en 2013. Ces quinze personnes, dont la ministre de la Santé de la province du Cap oriental, Sindiswa Gomba, qui était alors conseillère municipale, ainsi que des élus et hommes d’affaires liés au Congrès national africain (ANC), ont été libérées sous caution de 1.000 rands (56 euros) chacune et comparaîtront le 5 mars, selon un communiqué de la porte-parole de la police, Katlego Mogale.
Elles sont visées par des accusations de blanchiment d’argent et de corruption pour un montant de 10 millions de rands (564.000 euros), dans le cadre de déclarations frauduleuses de frais de transport et de logement de personnes souhaitant assister à une cérémonie d’hommage au défunt président Nelson Mandela dans la ville côtière d’East London (sud-est du pays).
Ces charges lancées en 2019 avaient été ensuite temporairement abandonnées, mais de nouvelles investigations ont mené à leur arrestation vendredi par les « faucons », une unité d’élite de la police en charge notamment des questions de corruption.
Premier président noir de l’Afrique du Sud et icône anti-apartheid, Nelson Mandela est décédé le 5 décembre 2013 à l’âge de 95 ans. Il a été enterré dans son village de Qunu, dans le sud-est du pays, après des funérailles nationales célébrées le 15 décembre en présence de présidents, souverains et personnalités.
Les cérémonies d’hommage ont donné lieu à de nombreuses fraudes. L’organisme anticorruption sud-africain a estimé qu’environ 300 millions de rands (près de 17 millions d’euros) de fonds publics destinés aux cérémonies avaient été gaspillés ou détournés.
AFP
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